Entrevue avec Kim Peters de working.com

La Toile des Recruteurs a rencontré Kim Peters au cours du HRPAO conference & trade show à Toronto.

La personne à la tête de working.com a un impressionnant parcours dans le monde des sites emploi à tel point qu’elle est maintenant en concurrence avec sa propre création…

Kim Peters working.com

Pouvez-vous nous rappeler votre parcours avant de devenir directrice générale de working.com?

J’ai travaillé longtemps dans la vente de solutions technologiques, de contenus électroniques, de matériels et de logiciels. Quand j’ai commencé au Service d’information du Globe and Mail – où j’étais directrice du développement des affaires – une des activités que j’ai développée était la version initiale de Globescareers.com, le premier site carrières du Globe and Mail en 1998. Cela a très bien fonctionné, si bien que le Toronto Star a décidé d’investir et d’en devenir partenaire. C’est devenu Workopolis en janvier 2000. J’étais présidente et j’ai dirigé Workopolis pendant trois ans et demi. Après avoir quitté, j’ai fait de la consultation dans le e-recrutement pendant un temps. Un de mes clients était CanWest qui cherchait à faire quelque chose de nouveau avec son espace carrières sur Internet. J’ai monté un plan d’affaires pour working.com et une fois le plan effectué, ils m’ont demandé d’en assurer la réalisation!

Qu’avez-vous fait pour changer Careerclick et en faire un site plus performant qu’auparavant?

Bien, j’ai changé toute l’approche ainsi que la technologie. Ça a réellement été une complète transformation. Je crois sincèrement que le recrutement est avant tout quelque chose de local. Je pense que la plupart des gens veulent trouver un emploi proche de chez eux, et que les employeurs veulent recruter des gens qui vivent à proximité de l’entreprise. La recherche d’emploi est souvent une affaire de chance. Les gens ne savent pas vraiment ce qu’ils recherchent. Il faut donc avoir une certaine variété de solutions pour que candidats et employeurs se rencontrent. Ce que nous avions découvert, grâce à mes expériences précédentes, est que beaucoup d’employeurs se plaignaient de recevoir des candidatures provenant d’un peu partout au Canada et dans le monde. Même si certaines d’entre elles étaient intéressantes, personne n’était prêt à couvrir les frais de relocalisation; il y avait en fait énormément de « bruit » – candidatures inappropriées à trier. L’approche locale me semblait être en fait la meilleure solution. Nous avons donc bâti working.com comme un réseau de sites locaux. Plutôt que d’attirer des milliers de candidats dans une base de données géante – ce que font nos principaux concurrents et ce que je faisais également auparavant – working.com met l’emphase sur la proximité. Ce modèle s’avère extrêmement fructueux. Avant de lancer working.com, nous avons effectué un sondage auprès de chercheurs d’emploi, dont 92 % ont effectivement confirmé qu’ils voulaient trouver un emploi proche de leur domicile. Nos clients sont ravis et finalement ne se plaignent plus du « bruit », ils trouvent même qu’ils reçoivent des candidatures parfaitement qualifiées.

Que vous a apporté votre connaissance du marché des annonces classées?

Vous savez, on apprend tout le temps! Tout évolue. Ce qui est réellement unique avec working.com est l’intégration aux journaux de CanWest. Nous avons onze quotidiens régionaux différents à travers le Canada, des journaux communautaires ainsi que Dose, une publication pour les jeunes sur cinq marchés canadiens différents. En lançant working.com (et ceci n’était pas disponible avant), les personnes qui mettent une annonce dans un journal ont automatiquement la possibilité d’afficher l’offre également sur working.com. De la même façon qu’un journal classique vend des espaces privilégiés ou des meilleurs emplacements, vous pouvez acheter l’équivalent sur working.com. Par exemple, vous pouvez avoir le titre de votre poste en gras dans la liste des postes. Vous pouvez également bénéficier d’une présentation améliorée, de sorte que l’annonce électronique apparaisse exactement comme celle publiée dans le journal, ou encore d’une annonce vidéo.

L’annonce vidéo a-t-elle du succès?

Énormément. Nous en vendons des centaines chaque semaine. Les employeurs les apprécient beaucoup, car chaque candidat a une façon différente de chercher un emploi : certains sont intéressés par un texte, d’autres par une vidéo.

Que percevez-vous dans le monde du e-recrutement aujourd’hui avec toutes les nouveautés apparues récemment telles que Google Base, les moteurs de recherche d’emploi verticaux comme « Simply Hired » ou encore les sites de mises en relation tels que « Jobster »?

Vous savez, ça continue juste à évoluer, non? La technologie évolue et différents modèles apparaissent, mais fondamentalement ils mettent toujours en relation candidats et employeurs. Je pense que les moteurs de recherche sont efficaces mais je ne crois pas que lorsqu’une personne se met à « magasiner pour un emploi », elle sait nécessairement ce qu’elle cherche. Je ne sais donc pas si un moteur de recherche est la meilleure façon d’attirer son attention. Donc souvent, quand les gens regardent les emplois disponibles dans une compagnie, ils veulent savoir qui est cette compagnie et pourquoi elle pourrait être un employeur intéressant. Je vois l’avenir de working.com dans le conseil en renforcement de marques d’employeurs et dans la définition d’espaces sur lesquels les visiteurs (c’est ce que nous avons fait avec Canadianretail) peuvent réellement obtenir de l’information sur l’employeur, ses avantages, ses différentes offres d’emploi et possibilités de carrière. Je pense que les candidats veulent réellement pouvoir comparer différentes compagnies. Je vois les moteurs de recherche comme un moyen d’amener du trafic sur ce type d’espace. Nous devons offrir une gamme complète de services d’affichage, par exemple nous participons à Google Base et nous participerons à d’autres moteurs de recherche également. Je pense que les professionnels des ressources humaines ne sont certainement pas des experts d’Internet, et si nous pouvons leur offrir une gamme de services pour leur assurer de l’achalandage sur leurs offres d’emploi, c’est ce que nous ferons.

Quelle était la stratégie derrière l’acquisition de Canadianretail?

Même si le recrutement est avant tout une question de localisation, je pense très fortement que la perfection est d’offrir de la profondeur non seulement sur une dimension localisation mais aussi sur une dimension catégories d’emploi. Canadianretail.com répondait tout simplement à cette philosophie et nous fournissait de la profondeur dans la catégorie des emplois en commerce de détail, ce qui était vraiment important. L’opportunité s’est présentée et c’était exactement ce dont nous avions besoin.

Est-il envisageable de voir cela se reproduire avec d’autres sites spécialisés?

Cela peut très bien se reproduire mais pas nécessairement par le biais d’acquisitions. Nous faisons également un certain nombre de partenariats avec des associations et nous avons également lancé des catégories distinctes pour working.com à Vancouver.

Quels types de catégories?

Nous venons de mettre en place working.com BC/Tourism et working.com Technology avec New Media BC. Nous avons déjà working.com/automotive en Colombie-Britannique issue d’un solide partenariat avec la New Car Dealers Association. Ici en Ontario, nous avons un partenariat avec Nurses4Ontario, une association sans but lucratif, qui s’occupe de trouver des emplois aux infirmières de l’Ontario. En conséquence, nous avons des affichages de différents hôpitaux ontariens.

Cela signifie-t-il que vous reprenez sur working.com les postes affichés sur les sites de ces associations?

La plupart de ces organisations n’ont pas d’offres affichées sur leur site, nous avons donc des conditions spéciales pour leurs membres. Pour les infirmières en particulier, notre emphase sur la proximité géographique s’aligne parfaitement bien avec le caractère local de l’association Nurses4Ontario.

Qu’en est-il de ce nouveau partenariat avec Equitek?

C’est pour fournir une solution de diversité aux employeurs. C’est en réalité assez unique car il s’agit d’un réseau de diffusion auprès de 250 groupes parmi tous les groupes désignés. Cela signifie que si quelqu’un affiche une offre sur ce réseau, celle-ci est directement envoyée à tous ces groupes chaque jour. C’est un outil de diffusion réellement efficace que nous offrons et qui permet à un employeur de montrer que toutes ses offres d’emploi sont automatiquement diffusées chaque jour sur le réseau de diversité, et qui permet aussi de se conformer à la législation sur l’équité. En résumé, vous pouvez souscrire au service de diffusion Equiteck y compris lors de l’achat d’une annonce papier. Nous travaillons simplement à faire se rencontrer candidats et employeurs!

De quel emploi rêviez-vous lorsque vous étiez petite?

La seule chose dont je peux me rappeler est que je voulais être professeur. Même si ce n’est pas dans une classe, j’enseigne et apprends chaque jour, et les deux aspects sont vraiment satisfaisants. J’adore ce que je fais!

www.working.com

Articles récents par
Commentaires

Réseau d'emplois Jobs.ca