La migration interprovinciale des travailleurs à son plus haut niveau

Le nombre de Canadiens migrant vers une autre province, à la recherche d’un nouveau travail, vient d’atteindre son apogée en 25 ans. C’est ce que révèle un rapport du service des études économiques de la Banque de Montréal.

Le rapport que l’institution bancaire vient de publier classe les marchés régionaux de l’emploi au Canada, au niveau de la destination, de l’attractivité d’une province et des raisons de ces migrations. Il prend en compte le revenu, les possibilités d’emploi, l’accessibilité du logement ainsi que les taxes de 19 villes et régions du pays.

Saskatchewan et Alberta en tête

L’étude révèle ainsi que ce sont la Saskatchewan et l'Alberta qui attirent le plus les Canadiens prêts à changer de province pour trouver un emploi. Dans ces régions, Regina prend la tête des marchés de l’emploi les plus attractifs du Canada, grâce aux perspectives professionnelles, au salaire moyen, à l’accessibilité des logements et à son niveau d’imposition. Elle est suivie de Calgary, d’Edmonton et de Saskatoon, des villes où le salaire moyen est plus élevé, le taux de chômage plus bas, et la pression fiscale plus modérée qu’ailleurs. L’île du Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick ferment la marche et sont considérées par les répondants, comme les moins attractives des 19 régions canadiennes.

Un salaire horaire plus élevé

Les travailleurs qui se rendent dans les provinces centrales, sont attirés par l’éclatante santé économique de ses deux régions et plus particulièrement par les nombreuses offres d’emploi qui en découlent. L’Alberta et la Saskatchewan affichent en effet des taux de chômage de 4,4% et 3,6%, des pourcentages bien en dessous de la moyenne nationale qui est de 6,9%. De plus, le salaire horaire moyen est de 6$ de plus en Alberta que dans les régions de l’Atlantique, un écart record en la matière, et de 4$ de plus qu'en Ontario et en Colombie-Britannique. L’accessibilité des logements et les niveaux d’imposition font également de l’Alberta une terre promise pour les travailleurs en quête d’emploi. La fiscalité provinciale albertaine est plus faible ; de plus, elle n’applique aucune taxe de vente provinciale.

Les provinces atlantiques en bas du tableau

Ces Canadiens, en quête de nouvelles opportunités professionnelles, proviennent majoritairement de Colombie-Britannique, d'Ontario, du Québec et des Provinces Atlantiques. Et ce sont depuis ces dernières que les Canadiens sont les plus nombreux à partir, l’émigration annuelle étant de 11 000 personnes au cours des douze derniers mois, ce qui correspond à 0,5% de la population. Un chiffre qui peut s’expliquer par le niveau de chômage élevé dans les quatre provinces de l'Atlantique qui enregistrent effectivement des taux allant de 9,1% en Nouvelle-Écosse à 11% à Terre-Neuve-et-Labrador.

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