Les cancérogènes au travail: Êtes-vous à risque?

La recherche suggère qu’entre 2 à 8 % des cancers seraient liés au travail. L'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) a récemment publié une étude quantitative sur un nombre de cancers qui pourraient être attribuables à l’exposition aux cancérogènes en milieu de travail.

« Y a-t-il des cancérogènes dans votre milieu de travail ? Passez à l'action ! » est le tout premier rapport sur les substances potentiellement cancérigènes, retrouvées dans les environnements de travail au Québec. Il révèle que l'exposition aux cancérigènes en milieu de travail dans la province aurait causé environ 3 000 nouveaux cas de cancer par an entre 2002 et 2006, ainsi qu’environ 1 700 décès à cause du cancer chaque année.


Au Québec, les cancers les plus souvent liés aux expositions professionnelles de produits chimiques dangereux seraient ceux de la trachée, des bronches et des poumons, de la prostate, de la vessie et de la peau (excluant le mélanome) de même que le mésothéliome et les lymphomes non hodgkiniens.


Les employés les plus vulnérables à entrer en contact avec des substances cancérigènes sont ceux qui travaillent dans la construction, la menuiserie, les mines, les industries de la peinture, ainsi que les travailleurs des secteurs chimiques, du caoutchouc ou de la fabrication de colorants.


« Il est temps de passer à l’action et d’agir pour prévenir ces cancers qui engendrent des coûts humains et sociaux importants et représentent un fardeau financier pour les entreprises », précise dans le rapport l’épidémiologiste de l’IRSST, France Labrèche.


La publication de l’IRSST comprend également des informations sur l'identification de différentes substances cancérigènes en milieu de travail, des agents tels que l'arsenic, l'amiante, les composés de nickel et le chlorure de vinyle.


En outre, le guide donne des exemples de contrôle d’exposition à un certain nombre de cancers professionnels possibles. Il recommande l'identification efficace des cancérogènes potentiels, des changements de la composition des produits utilisés, ou encore suggère l'utilisation de nouveaux produits.

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