Les start-ups canadiennes font la cour aux expatriés de la Silicon Valley

Entre 300 000 et 350 000 Canadiens se seraient expatriés dans la Silicon Valley. Aujourd’hui, quelques start-ups canadiennes cherchent à les attirer au pays en leur offrant des postes à responsabilités.

La Silicon Valley a toujours fait rêver les travailleurs œuvrant dans les nouvelles technologies. Pas étonnant que plus de 300 000 Canadiens y travaillent aujourd’hui, séduits par les grandes entreprises du secteur et les opportunités d’emploi qui s’y trouvent. Et si le Canada était maintenant capable d’en faire autant ? C’est ce que pensent quelques start-ups du milieu, qu’elles soient situées dans la « Silicon Valley North » à Vancouver ou à Waterloo près de Toronto.

Des profils âgés de 30 à 50 ans

Depuis peu, un certain nombre de travailleurs canadiens jusqu’ici implantés dans la Silicon Valley décident de revenir au pays, séduits par de nouvelles opportunités. La poignée de start-ups canadiennes en mesure de les embaucher ciblent surtout des trentenaires et des quarantenaires à la recherche de conditions de travail plus favorables.

Bien que les salaires pratiqués dans la Silicon Valley n’équivalent en rien ceux pratiqués de ce côté-ci de la frontière, d’autres critères incitent ces spécialistes des nouvelles technologies à revenir : des responsabilités plus importantes dans leur nouvelle affectation, des projets tout aussi stimulants et la reconnaissance de leurs compétences acquises en Californie.

L’environnement joue aussi une grande part dans ces changements. Pour séduire les talents de la Silicon Valley, les start-ups canadiennes n’hésitent pas à vanter des temps de déplacement moins longs pour se rendre au travail, des loyers plus abordables et un style de vie plus décontracté.

Un secteur en expansion

Mais comment se porte le secteur au Canada exactement ? Sans se comparer à Google ou Facebook, certaines compagnies canadiennes s’en sortent plutôt bien comme Shopify, Wattpad ou Hootsuite, chacune étant évaluée à plus d’un milliard de dollars. D’autres devraient pouvoir se hisser à leur hauteur d’ici deux à trois ans d’après des spécialistes du secteur. Le gouvernement joue un rôle important dans cette équation grâce à des mesures incitatives. Il permet notamment aux start-ups de réclamer jusqu’à 200 000 $ de subventions pour la recherche et le développement. Ou encore de récupérer une partie des salaires liés au développement de logiciels en crédits d’impôt.

Dans ce contexte, il n’est pas surprenant d’assister à la campagne de séduction des compagnies canadiennes. En plaçant des seniors issus de la Silicon Valley à des postes de direction, elles garantissent en leur sein l’intégration de pratiques ayant fait le succès de nombreuses entreprises californiennes dans le secteur des nouvelles technologies.

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