Combien valent vos effectifs ?

Mesurer le capital humain pour augmenter la productivité de son entreprise : c’est l’idée novatrice d’un projet lancé par des chefs de la direction financière et des comptables.

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, de progrès technologiques et de concurrence accrue, les entreprises doivent constamment se renouveler. Le projet de l’Association pour la comptabilité durable (ACD) propose de calculer la valeur réelle de ses équipes pour améliorer son rendement et maintenir ses effectifs face à la concurrence.

Cette initiative, mise en place par le Réseau de leadership des chefs des finances et appliquée au Canada grâce à la collaboration de Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada), met l’accent sur l’humain. Elle part du principe que la compétitivité, l’innovation et le potentiel de changement de l’entreprise dépendent de ses employés : le succès de l’entreprise est lié au capital humain. 

La firme Brookfield Asset Management s’est déjà prêtée à l’exercice : la valeur du capital humain gérant ses actifs représente presque 60 % de sa capitalisation boursière. Le chef des finances de Brookfield est convaincu que cette connaissance leur assurera le succès.

Capital humain

Le projet part de l’idée voulant que les employés représentent le capital le plus important d’une entreprise. En 2009, une recherche de l’Université de Sherbrooke mettait en avant le caractère central du capital humain dans une entreprise. Il importe donc de bien sélectionner ses employés, de les former et de développer et déployer leurs expertises. 

Déjà, en 1995, une étude de Statistique Canada montrait que le développement du capital humain (notamment par la formation professionnelle) était complémentaire à l’innovation et à l’évolution technologique. 

Mesurer son capital humain pour le gérer de manière efficiente et durable a donc un impact direct sur la performance de l’entreprise. « Si le capital humain est réellement l’actif le plus important des entreprises, il faut absolument le chiffrer et utiliser les données pour prendre des décisions d’investissement éclairées », explique Jessica Fries, présidente-directrice générale de l’ACD.

Gestion durable

Depuis 2004, l’ACD a le mandat de favoriser des modèles d’affaires durables, mais aussi d’intégrer les enjeux environnementaux et sociaux aux prises de décisions financières. Pour la firme de conseil française Service&sens, avoir une gestion durable est surtout de véritablement prendre en compte les besoins des salariés : le bien-être, la santé, des relations saines basées sur la confiance, etc.

Dans cet esprit, le Groupe Co-operators a participé au projet de l’ACD pour agir sur la santé mentale en milieu de travail de ses équipes, un enjeu de plus en plus préoccupant. Grâce aux résultats de l’analyse, le groupe a mis en place un projet Santé mentale avec l’objectif d’organiser un environnement favorable, des formations et un « soutien robuste » aux employés. Les chefs des finances espèrent que cette approche assurera la réussite de la coopérative. 

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