Recruter à l’international : mode d’emploi

Il faut parfois chercher les talents un peu plus loin. Comment trouver, sélectionner et embaucher un employé étranger ?

« Tous les secteurs de pointe du Grand Montréal ont des besoins de main-d’œuvre importants, annonce David Lebel, directeur de l’attraction de talents internationaux à Montréal International. TI, jeu vidéo, aérospatial… de plus, avec l’économie qui se porte bien, on peut prévoir que la demande de talents ira en augmentant dans les prochaines années. »

On comprend donc la nécessité pour une entreprise en croissance d’étendre son recrutement à l’international. Mais par où commencer ? David Lebel suggère de baliser les bassins géographiques où se trouve un fort potentiel de recrutement. « Si on cherche en aérospatiale, on regardera du côté de Toulouse ou de Seattle. La côte ouest américaine est reconnue pour le jeu vidéo, et ainsi de suite. »

Pour approcher les candidats, les options sont nombreuses. On peut participer à une des missions de recrutement organisées par Montréal International ou Québec international, si on se trouve dans ces marchés. « Nous organisons des salons sur invitation, explique David Lebel, c’est-à-dire que les candidatures sont présélectionnées en fonction des besoins des entreprises. »

Une autre avenue consiste à s’afficher dans les marchés locaux ciblés. « On fait un premier repérage des sites d’emploi locaux, incluant ceux spécialisés dans notre secteur d’activité, et on affiche nos offres d’emploi. On peut également engager une agence de recrutement local, ou encore une agence d’ici, spécialisée en recrutement international. »

Un accompagnement à prévoir

On ne recrute pas à l’étranger en criant ciseaux. Le processus d’embauche s’échelonne sur quelques mois : « La mission de recrutement, c’est le premier contact. On voit la personnalité du candidat. C’est habituellement suivi d’une entrevue par Skype. »

Quand on tient la perle rare, le travail n’est pas fini pour autant. « L’entreprise doit demander un permis de travail (provincial et fédéral) », explique le directeur. Pour l’obtenir, elle doit démontrer qu’elle a fait du recrutement local et que ses efforts n’ont donné aucun résultat. « Il existe toutefois un programme simplifié pour les secteurs où la pénurie est déjà reconnue », rassure toutefois le directeur.

L’entreprise devra ensuite songer à l’intégration du travailleur. « Immigrer, c’est un changement de vie important, rappelle David Lebel. Certaines entreprises ont recours à des agences de relocalisation, pour aider les travailleurs à trouver une école pour leurs enfants, et autres services. »

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