Santé psychologique au travail : une norme canadienne officiellement en vigueur

 

Bien que son application soit basée sur le volontariat, la norme en santé et sécurité psychologiques en milieu de travail devrait changer la perception des entreprises canadiennes sur les troubles mentaux. Il s’agit d’un outil de prévention et de promotion destiné aux petites et grandes organisations.

Après s’être attachés à la santé et à la sécurité physiques des travailleurs, les employeurs canadiens sont désormais invités à s’intéresser à des aspects plus psychologiques. Certaines données recueillies sont implacables. Les problèmes de santé mentale sont ainsi la première cause d’invalidité au travail au Canada. Cela a bien sûr un coût, établi à 51 milliards de dollars par an, dont 20 milliards représentent des pertes directes en milieu de travail. La norme en santé et sécurité psychologiques arrive donc à point nommé pour aiguiller les entreprises vers le chemin du bien-être.

 

Des impacts sur la productivité

Améliorer la santé mentale au travail peut avoir des conséquences bénéfiques pour les entreprises qui décident de se lancer dans une telle démarche : baisses de l’absentéisme, et des coûts d’invalidité liées aux maladies, diminution du roulement de personnel, hausse de la productivité, meilleurs taux d’engagement et d’innovation…

 

Pour y arriver, la Commission de la santé mentale du Canada (à l’origine de la norme) conseille aux entreprises de procéder par étape. Changer les mentalités autour de la santé mentale peut prendre du temps, tant les tabous sont persistants. Il faudra donc commencer par nommer une personne référente chargée d’appliquer la norme, bien cerner les lacunes présentes dans l’organisation et surtout, rechercher la participation active des employés dans cette démarche.

Des applications concrètes

 

Sur le terrain, cela peut prendre la forme d’un énoncé de politique sur la santé mentale et la sécurité psychologique qui serait accessible à tous dans l’entreprise. Dirigeants comme salariés pourront aussi bénéficier d’une formation de premiers soins en santé mentale afin de détecter les premiers signes de malaise. Accompagner la personne souffrant de dépression peut également se révéler primordial. Un gestionnaire peut tout à fait appeler le salarié lors de sa convalescence puis s’assurer de bien l’accueillir lors de son retour au travail. De petits gestes qui feront toute la différence. 

Parmi les principaux financeurs de cette norme d’application volontaire, on retrouve le gouvernement du Canada (Ressources humaines et développement des compétences), Santé Canada, l’Agence de la santé publique du Canada et Bell.

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