Un employeur peut-il empêcher un cœur d’aimer ?

Sachez-le, le lieu de travail est aussi le lieu de toutes les romances. Forcément, les employés y passent une importante partie de leur journée, y côtoient les mêmes personnes pendant des années. Des affinités se développent… et parfois plus.

 

Selon un sondage du site d’emploi CareerBuilder.ca mené fin 2013 auprès de 426 employés canadiens à temps plein, 35 % des salariés canadiens ont entretenu une idylle avec un collègue de bureau.

Le quart de ces aventures au travail se sont poursuivies jusqu’au mariage. D’autres peuvent au contraire être la cause de divorce, car dans 17 % des romances entre collègues, au moins un des amants était déjà marié.

 

Encadrer l’amour au bureau

Un employeur ne peut certainement pas empêcher un cœur d’aimer. En revanche, lorsque des employés entretiennent entre eux un peu plus que des rapports professionnels, il y a là un risque à gérer.

Aussi, l’employeur pourrait tout à fait encadrer ces romances dans une politique d’entreprise ou un code d’éthique. Cette politique pourrait notamment :

  • Rendre la déclaration d’une union obligatoire s’il s’agit d’une supérieure et d’un subordonné, par exemple.
  • Informer les employés des moyens que l’employeur pourrait prendre s’il découvre qu’une relation extra-professionnelle existe entre deux employés soumis à des politiques de confidentialité (imaginons un directeur qui serait tombé amoureux de la représentante syndicale).
  • Interdire les relations entre collègues d’un même département. Cette approche plus radicale pourrait cependant pousser les amants à cacher leur amour interdit. Ce qui ouvre à porte à d’autres problèmes. Si une chicane de couple s’installe, mais que les partenaires doivent continuer à partager le même bureau de peur d’être renvoyés parce qu’ils ont osé transgresser les règles du code d’éthique ? Et nous voilà plongé au cœur d’un psychodrame…

 

Si ces mesures pour encadrer l’amour au travail sont tout à fait légales, elles ne sont pas répandues, selon un consultant en ressources humaines qui a préféré garder l’anonymat. « Mais comme le phénomène s’observe de plus en plus, dit-il, je crois qu’un nombre grandissant d’entreprises seront portées à adopter ce genre de politiques. Pour moi, cela rentre dans la catégorie des accomodements raisonnables des comportements sociaux… »

 

 

Le sondage de CareerBuilder.ca

http://www.newswire.ca/fr/story/1306013/selon-un-sondage-de-careerbuilder-ca-plus-d-un-tiers-des-travailleurs-canadiens-ont-frequente-un-ou-une-collegue-de-travail

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