« CrackBerry », vous connaissez ?

Comment ne pas devenir accroc à un appareil permettant de réceptionner ses courriels, surfer sur Internet, gérer son agenda… et téléphoner ?La dépendance est devenue tellement forte chez certains utilisateurs de BlackBerry qu’un surnom leur est maintenant destiné : « CrackBerry ». Commercialisé par la société canadienne Research in Motion (RIM), le Blackberry a envahi à une vitesse fulgurante le quotidien de nombreux salariés, apportant certes une mobilité totale, mais entraînant aussi une forte dépendance.

Attention aux dérives

Suite à la publication d’une étude sur l’étendue de la dépendance des utilisateurs de ce type d’appareils, Nada Kakabadse, professeure de l’université anglaise de Northampton, précise que les gens seraient surpris de voir le nombre de personnes qui ont leur PDA ou leur BlackBerry sur leur chevet. La spécialiste ajoute même que les plus accros se réveillent plusieurs fois dans la nuit pour vérifier l’arrivée de nouveaux courriels. Et comme pour bien des dépendances, il est difficile de la détecter avant que la personne ne soit atteinte…

En plus de la dépendance, le Blackberry entraîne aussi des problèmes de santé : le « Blackberry thumb ». Ce surnom est utilisé pour décrire tendinite et arthrite du pouce pouvant toucher les plus mordus.

Eviter la « CrackBerrisation »

« Le plus simple est de fermer son cellulaire en soirée et pendant la fin de semaine », précise Maria M. Fitzpatrick, vice-présidente exécutive régionale de la région de la Capitale nationale de l’Alliance de la Fonction publique du Canada. « Pour qu’un employé soit productif au travail, l’équilibre entre sa vie professionnelle et familiale doit être respecté. »

Même son de cloche du côté d’Edward Hallowell, docteur américain et auteur du livre CrazyBusy. Selon lui, le plus grand risque serait de gaspiller son temps et de développer ce qu’il nomme le « screensucking », le temps perdu collé devant un écran. A son avis, mieux vaut s’entraîner à ne pas s’en servir. Plus facile à dire qu’à faire pour certains…

Un problème qui soulève aussi des revendications : en début d’année, le syndicat de la fonction publique canadienne a même demandé des augmentations de salaires pour ses employés, le BlackBerry les rendant en permanence disponibles.

Quant au « Blackberry thumb », une étude, réalisée récemment par StrategyOne pour Microsoft sur l’ergonomie et les blessures liées aux mouvements répétitifs, préconise de ne pas envoyer de courriels trop longs sur les outils nomades et de fréquemment reposer ses pouces.

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