jobWings et La Toile des Recruteurs se sont vus refuser à maintes reprises l’accès à de la publicité

«Chacun est libre de faire de la réclame dans les médias de son choix.»* Faux !* Source : Conseil de Presse du Québec La réalité est tout autre et n’épargne pas la publicité relative à l’emploi. Au cours de la courte existence de nos sites Internet d’emploi (à peine plus d’un an), jobWings et La Toile des Recruteurs se sont vus refuser à maintes reprises l’accès à de la publicité. La première fois, – le refus de vente de publicité par mots-clés sur un portail généraliste local (de ceux-la même qui aujourd’hui sont remis en question pour cause de problème de rentabilité !) ayant également des intérêts sur l’emploi sur Internet nous a presque flatté ! (David dérangeait Goliath…). Ensuite vinrent les refus de la presse écrite.

Les sites emploi Internet sont perçus comme des grands méchants loups qui dévorent inexorablement depuis 1997 les revenus de publicité de recrutement de la presse. Que certains médias (presse écrite et télévision) refusent les publicités de sites Internet d’emploi (dans lesquels ils n’ont pas d’intérêts financiers), même si cela peut-être réprimandé par le bureau de la concurrence, obéit à une logique de marché. Mais alors pourquoi accepter les sites emploi du gouvernement tout autant sinon plus menaçants pour eux car gratuits ? Serait-ce de la discrimination ? Monster.ca fait-il essentiellement sa publicité dans les gares et le métro par choix ou parceque justement on ne lui laisse pas vraiment le choix ? Avoir le pouvoir de retirer sa publicité en cas de "chicane" entre annonceurs-concurrents semble donc être le privilège des puissants (10 millions de budget pub est difficile à refuser…). Que certains parmi la presse écrite refusent les publicités d’employeurs voulant promouvoir uniquement la section carrière de leur site Internet (cad ne listant aucun poste) nous semble une aberration.

Est-il nécessaire de rappeler que ce sont ces mêmes employeurs qui commercialisent des produits ou services utilisant également de la publicité. Que certains supports puissent dire « j’accepte les publicités sur vos REER ou votre savonnette mais pas celles de votre section carrière » est le résultat de la forte concentration des médias. Plus récemment, nos sites emplois se sont vus refuser des publicités et des commandites par deux ordres professionnels. On sort ici du cadre de l’entreprise privée, il s’agit d’ordres professionnels régis par le code des professions. Au chapitre IV, Section I, article 23 on peut lire « Chaque ordre a pour principale fonction d'assurer la protection du public. » Est-ce protéger le public que restreindre la publicité à des annonceurs offrant des produits n'entrant pas en concurrence directe avec leurs propres centres de profits (section ou site emploi, cours de formations, publications…)?. Non ! C’est la protection de ses propres intérêts financiers au détriment de l’information non seulement du public mais surtout de ses propres membres. Nous invitons donc ces deux ordres à relire leur propre Code de déontologie et à se demander pourquoi eux-même en qualité d’ordre professionnel ne respectent pas ce qu’ils exigent de leurs propres membres. Qu’un ordre professionnel subordonne son intérêt personnel à celui de ses membres est déplorable. Cela ressemble à des pratiques qui pourraient entraver illégalement la concurrence et contrevenir à la Loi sur la concurrence… Nous invitons ceux qui se sentent visés par ce rappel à l’ordre à lire « who moved my cheese ?» de Spencer Johnson (www.whomovedmycheese.com), une petite histoire de labyrinthe, de souris et de fromage riche d’enseignements pour qui craint le changement. Heureusement que la profession d’entreprenaute n’est pas régie par un ordre professionnel…

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