Le Canada : premier de classe pour l’emploi des jeunes

Le Canada, premier de classe pour l’emploi des jeunes

Le marché canadien du travail des jeunes est de loin le meilleur parmi tous les pays de l’OCDE. Pour la période 1997-2007, les chiffres sont excellents: 59,5 % pour le taux d’emploi des 15-24 ans en 2007 contre une moyenne de 44% pour l’ensemble des pays de l’OCDE. En dix ans, le taux de chômage des jeunes a nettement diminué en passant de 16 à 11 %, résultat inférieur à celui de l’OCDE (13% en 2007). Le taux de chômage à long terme des jeunes au Canada se démarque encore plus nettement avec 2% contre 20% !

Le Canada est aussi champion en ce qui concerne la proportion d’étudiants au niveau postsecondaire, avec le pourcentage le plus élevé de l’OCDE. Quant au taux fédéral de décrochage scolaire dans l’enseignement secondaire, il est très faible : 8,7 % en 2005, contre 13 % pour l’OCDE.

Plusieurs facteurs permettent d’expliquer ces bons résultats. D’une part, la croissance économique soutenue que connaît le pays depuis quelque temps est un atout non négligeable, de même que la souplesse du marché du travail. D’autre part, la législation sur la protection de l’emploi est très peu contraignante pour les employeurs. Ceux-ci sont donc plus enclins à embaucher des jeunes auxquels ils verseront des salaires relativement faibles. La contrepartie pour ces jeunes ? Une évolution rapide qui induit une augmentation, également rapide, de leur rémunération. Cet argument est cependant à nuancer. Effectivement, à long terme, l’association études-travail peut paraître bénéfique pour les jeunes. Mais elle les pousse aussi souvent à abandonner leurs études lorsqu’ils travaillent trop d’heures.

C’est pourquoi le gouvernement a décidé de donner un coup de pouce supplémentaire aux jeunes. Mi-juin, il a en effet mis en place un plan économique à long terme. L’objectif : doter le pays d’une main d’œuvre qui soit la plus qualifiée, la mieux formée et la plus souple au monde. Pour ce faire, en plus d’offrir une contribution financière à des jeunes diplômés postsecondaires dans certains secteurs clés, le gouvernement, avec l’aide de donateurs-employeurs, consacrera 11,3 millions de dollars pour mettre en relation de jeunes canadiens hautement spécialisés avec d’éventuels employeurs. Ce programme devrait permettre à au moins 406 jeunes diplômés postsecondaires d’occuper un poste de qualité et d’acquérir l’expérience nécessaire pour la bonne évolution de leur carrière.

Notons enfin que malgré ses excellents résultats, le Canada compte quelques mauvais points. Ainsi, certaines minorités, notamment les jeunes en région éloignée et les autochtones, rencontrent plus de difficultés sur le marché du travail qu’un candidat « classique ».