Le point sur la gestion des risques

Une récente enquête s’intéresse aux risques et à leur gestion par les entreprises. Entre autres, on y apprend que les organisations, et en particulier les organisations canadiennes, peinent à attirer ou à retenir les talents.

Le cabinet Aon, spécialisé en gestion des risques et en courtage d’assurance, vient de publier sa dernière enquête bisannuelle sur la gestion des risques par les entreprises. Réalisée au dernier semestre 2010 auprès de 960 chefs d’entreprises de 58 pays (majoritairement en Amérique du Nord et Europe), cette étude a pour but d’aider les entreprises à comprendre les risques qui pèsent sur elles, tout en leur donnant une idée de la façon dont les autres dirigeants gèrent eux-mêmes ces risques.

Top 10
Les auteurs de l’étude commencent par établir la liste des 10 risques les plus cités par les répondants, en les classant par ordre d’importance :
1) Ralentissement économique
2) Changements du cadre législatif
3) Concurrence à la hausse
4) Préjudice porté à la marque ou la réputation
5) Cessation temporaire d’activité
6) Incapacité à innover ou à satisfaire les besoins des consommateurs
7) Incapacité à retenir ou à attirer des talents
8) Hausse du prix des matières premières
9) Défaillance technologique
10) Problèmes de trésorerie

Première observation : malgré les quelques signes encourageants que montre l’économie mondiale, le spectre de la crise financière est encore présent dans les esprits, de sorte que le risque le plus souvent évoqué est celui d’un ralentissement économique. Ce risque arrive en tête des réponses dans la totalité des pays et dans 17 des 27 secteurs d’activités interrogés. 67 % des répondants estiment avoir subi une perte de revenus dans la dernière année à cause de ce risque.
Deux risques, absents de l’enquête 2009, font leur apparition dans le cru 2011: les difficultés de trésorerie ainsi que l’incapacité à innover et satisfaire les besoins des clients.

Attirer et retenir
Il faut noter que les répondants placent l’incapacité à attirer ou à garder les talents au 7ème rang des risques encourus. Un risque promu au deuxième rang par les professionnels canadiens interrogés !
La montée de cette préoccupation, qui figurait au 10ème rang de l’étude 2009, s’explique par deux facteurs. D’abord la sortie de crise : en 2007-2009, les organisations n’avaient pas fait du recrutement leur priorité. Certaines d’entre elles ont même été contraintes de procéder à un gel des embauches, voire à des vagues de licenciements économiques.
Ensuite, et paradoxalement, les analystes du cabinet Aon notent que 60 % des dirigeants d’entreprises interrogés avouent ne pas avoir de plan de gestion de ce risque et seulement 4 % disent avoir fait appel à des cabinets de conseil en recrutement et rétention de talents.
Ainsi, selon les auteurs de l’étude, il est impératif que les entreprises se dotent, en interne ou en externe, de structures capables de pallier cette déficience si elles veulent rester compétitives dans une économie mondiale en voie de guérison, où la chasse aux talents va redevenir un enjeu majeur.

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