Les employés boomerang

Employés boomerang – Ils ont déjà fait partie de la compagnie, ils ont démissionné et ils souhaitent aujourd’hui revenir : on les appelle les employés boomerang. Doit-on les embaucher… à nouveau ?

Quitter une entreprise pour ne jamais y remettre les pieds ? Si les travailleurs d’hier passaient leur carrière auprès d’un seul et même employeur, les choses ont bien changé depuis. Non seulement on cumule les boulots, mais on renoue parfois avec d’ex-patrons…

Selon un sondage Léger réalisé en 2016 pour le site Monster, 50 % des Canadiens âgés de 18 à 34 ans seraient susceptibles de retourner chez un précédent employeur. Cette possibilité ne semble cependant pas être une option chez les Canadiens âgés de 55 ans et plus : sept sur dix disent ne jamais être revenus à un emploi qu’ils ont quitté.

Un phénomène à la hausse

D’après Brendan Browne, vice-président de l’acquisition mondiale de talents chez LinkedIn, le phénomène des employés boomerang est à la hausse. Si le département des ressources humaines pouvait auparavant avoir une politique interne interdisant la réembauche des employés qui avaient quitté la compagnie — même en bons termes — ces barrières ont fini par tomber.

Cette tendance est encore plus marquée chez la génération des Milléniaux. « [Nous] avons constaté qu’ils changent de patrons tous les deux ans parce qu’ils recherchent l’emploi — et l’organisation — qui cadre le mieux avec eux », indique Dan Schawbel, fondateur du site WorkplaceTrends.com.

Faisant référence à une étude menée en 2015 par The Workforce Institute et WorkplaceTrends.com, Dan Schawbel ajoute que cette génération plus jeune est plus susceptible de faire le boomerang lorsqu’ils ont connu d’autres cultures d’entreprises et réalisent ce qu’ils ont laissé derrière…

Une plus-value pour l’entreprise 

Embaucher un employé Boomerang peut comporter plusieurs avantages. Cette personne sera premièrement déjà familière avec la culture de l’entreprise. De plus, ces employés qui reviennent arrivent souvent accompagnés de nouvelles expériences de travail, de contacts et de nouvelles connaissances.

Il s’agit justement d’un des motifs de départ identifié par David Almeda, directeur en chef des ressources humaines chez Kronos, interrogé par le magazine Forbes. Certains employés boomerang voient une occasion de peaufiner leur carrière ailleurs, quittent l’entreprise pour 3 à 5 ans et reviennent au bercail.

Mais, pourquoi reviennent-ils au juste ? Selon le sondage Léger, les principales raisons diffèrent chez les hommes et les femmes : les premiers disent le faire pour avoir un meilleur salaire, alors que les secondes le font plutôt pour avoir un meilleur équilibre travail – vie personnelle.

Une chance à prendre

Même si la réembauche d’un employé boomerang représente des avantages, cela comporte aussi quelques risques. Après tout, rien ne nous garantit que la personne réintégrée ne voudra pas quitter à nouveau l’entreprise dans deux ans. Sans compter que l’employé pourrait ne pas avoir réellement changé non plus depuis son premier passage au sein de la compagnie. Autrement dit, embaucher un employé boomerang, c’est aussi une chance à prendre.

C’est donc pour cette raison que ces anciens nouveaux employés doivent passer à travers le processus d’embauche sans raccourci, comme tous les autres candidats potentiels.

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