Partage d’emploi : antidote au taux de roulement élevé ?

Le phénomène du partage d'emploi (job sharing) est une solution qui donne de la flexibilité aux employés souhaitant consacrer plus de temps à leur famille… Cela améliorerait même la rétention des employés. Tour d'horizon.


Un phénomène récent


On observe depuis quelques années l’émergence d’un nouvelle façon de faire en entreprise : le partage d’emploi, communément appelé « job sharing ».

C’est ce qui se produit lorsque deux employés ou plus se partagent une seule et même charge de travail à temps plein, les journées ou les semaines s’échangeant entre eux.

Il ne s’agit pas exactement d’emplois à temps partiel : le partage d’emploi constitue plutôt une organisation du travail flexible où les employés impliqués sur un même poste en partagent aussi la responsabilité. Il revient donc aux employés de s’assurer de l’avancement des tâches liées au poste. Advenant une absence, le ou les autres employés du groupe le remplacera pour assurer une présence et ne pas ralentir le workflow.

Des plus pour les employeurs…


Les retombées positives du partage d’emploi abondent. Il devient notamment plus facile pour les entreprises de recruter des candidats qualifiés, mais non disponibles à temps plein. On remarque aussi une meilleure rétention des employés, satisfaits qu’on leur propose une telle solution de rechange. Le taux d’absentéisme et de retards peut également s’améliorer en raison de la flexibilité accrue mise à la disposition des travailleurs.

Un taux de roulement moins élevé apporte enfin de la stabilité à l’entreprise, permettant aux processus d’affaires de se mettre en place. Quel que soit le secteur dans lequel elle évolue, ceci a le potentiel de la rendre plus compétitive.

L’employeur utilisant le job sharing voit à sa disposition un bassin d’employés qualifiés pouvant se montrer ouverts à combler certains besoins ponctuels, à temps partiel ou à temps plein, pour une courte période.

Advenant qu’un employé régulier s’absente de manière imprévue, l’employeur peut réagir promptement, sans affecter sa productivité, ayant en banque des employés formés aux processus de l’entreprise.

… et des plus pour les employés


Pour les employés, la conciliation travail-famille en est grandement facilitée, ces derniers pouvant se consacrer davantage à leurs responsabilités familiales et personnelles.

On peut également s’attendre à une hausse de la productivité des employés se partageant une tâche à temps plein.

Lorsque des problèmes surviennent, les employés affectés à un même poste collaborent à la résolution de problèmes de manière plus créative, apportant un sentiment de cohésion et de fierté au sein de l’équipe. Par ricochet, cette performance s’avère généralement profitable à l’entreprise.

En revanche, le job sharing peut demander davantage de temps de supervision. Il peut arriver aussi que ce partage de travail génère des problèmes de communication, certaines tâches pouvant tomber entre deux chaises. Planifier des formations ou des réunions peut devenir compliqué, les horaires de cette équipe flottante étant variables. 

Néanmoins, l’employeur ayant recours au job sharing démontre de l’ouverture d’esprit. Il fait la preuve tangible qu’il évolue et qu’il s’adapte aux besoins de ses employés.

Ceci dit, le job sharing n’en est qu’à ses balbutiements. Les années à venir nous diront s’il s’agit d’un modèle qui saura perdurer. Qui sait, il en viendra peut-être à faire ombrage au fameux « 9 à 5 »…

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