La créativité passe par la collaboration

 

On a beau valoriser la créativité dans le monde du travail, la crainte de se faire voler ses idées peut freiner les ardeurs créatives. Pourtant, une nouvelle étude révèle que cela arrive rarement. De plus, les employeurs auraient intérêt à établir un climat favorable au partage d’idées.

 

Fotolia_33689267_XS.jpgLes employés se font rarement voler leurs idées, car la plupart d’entre elles… ne sont pas suffisamment bonnes! C’est le premier enseignement de cette étude, publiée dans le numéro de février-mars de la revue Academy of Management Journal.

La bonne idée est plus souvent le fruit d’un processus créatif auquel plusieurs personnes vont collaborer que le résultat d’une soudaine illumination. Pour favoriser la créativité, il est donc préférable que les employés partagent avec leurs collègues les connaissances et les idées dont ils disposent plutôt que de les cacher.

Et ne pas le faire équivaut à se tirer une balle dans le pied, estiment les auteurs de l’étude. « Les employés qui dissimulent intentionnellement des informations sont plus enclins à faire l’objet du même comportement de la part de leurs collègues, ce qui, au final, est néfaste pour eux et diminue leur créativité », écrivent-ils.

 

Des environnements plus propices que d’autres

Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont demandé à des employés de noter le facteur « dissimulation de connaissances », selon le nombre de fois où un collègue a refusé de partager des informations avec eux, et le facteur « climat de travail », basé sur la collaboration entre travailleurs ou sur la performance et donc la compétition (ce qu'ils appellent « maîtrise »). En parallèle, les superviseurs des salariés devaient noter leur degré de créativité.

Dans un climat de haute maîtrise, les résultats ont montré peu de différence entre les scores de créativité obtenus par les employés qui cachent leurs idées et ceux des autres. Éviter de partager ses connaissances ne changerait donc rien à la manière dont le superviseur évalue la créativité. Par contre, dans un climat de haute performance, plus le travailleur dissimule des connaissances à ses collègues, moins il est perçu comme créatif par son supérieur.

En conclusion, l’étude souligne qu’un climat de maîtrise « protège de l’effet néfaste de la dissimulation de connaissance » et constitue « un environnement de travail favorable à la stimulation de comportements créatifs ».

Au contraire, « un climat axé sur la performance doit être évité, car il a un impact négatif sur la créativité. Cela explique fortement le risque d’échec des initiatives pro-créativité basées sur la compétition plutôt que sur la collaboration ».

 

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