La pénurie de main-d’œuvre menace le Québec

Le Conference Board tire la sonnette d’alarme ! Si les tendances actuelles se maintiennent, la Belle Province connaîtra un déficit de 363 000 travailleurs d’ici 2030.

Selon une étude du Conference Board publiée en décembre dernier, le Québec sera confronté à une importante pénurie de main-d’œuvre d’ici trois ans. Pénurie qui ne fera que s’accroître au fil du temps, pour atteindre 8,5% de la population active totale dans une vingtaine d’années.

Selon Marie-Christine Bernard, Directrice associée des prévisions provinciales, le resserrement du marché du travail ne se fait plus uniquement sentir dans l’Ouest canadien. Le Québec souffre déjà d’un manque cruel de médecins, d’ambulanciers, de professionnels des technologies de l’information et d’ouvriers spécialisés dans l’aéronautique, et cette carence pourrait bien se généraliser dès 2010.

Quelles stratégies mettre en œuvre pour remédier à l’effritement de la population active et à la faible croissance de la productivité ? Le groupe de réflexion établi à Ottawa émet quelques recommandations, parmi lesquelles des programmes de formation améliorés, un accès plus large à l’éducation et un meilleur appui gouvernemental aux investissements dans les nouvelles technologies.

L’organisme conseille aussi d’attirer davantage d’immigrants qualifiés, en simplifiant la reconnaissance des titres de compétence étrangers ou encore d’encourager la fécondité. Favoriser l’emploi des groupes sous-représentés, comme les autochtones, les travailleurs plus âgés et les femmes, pourrait aussi être une des clés du succès.

Le Conference Board prédit, par ailleurs, que l’Ontario et l’Alberta souffriront elles aussi d’une pénurie d’ici 2025 ou 2030. L’Ontario devrait être à court de 564 000 travailleurs, soit 6,2% de sa main d’oeuvre, et l’Alberta de 332 000 travailleurs.

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