Les employés stressés moins engagés et performants

Morneau Shepell a réalisé une enquête sur la santé mentale au travail auprès de plus de 1 500 employés canadiens. Les résultats sont alarmants, tant sur les niveaux de stress qu’en termes de conséquences pour les organisations.

L’enquête de Morneau Shepell nous apprend que 40% des gestionnaires et 34% des employés canadiens ont souffert de niveaux de stress extrêmes ces six derniers mois, et la plupart d’entre eux citent le stress professionnel avant le stress personnel. Les deux ont augmenté de 3 % au cours des deux dernières années. Côté professionnel, les facteurs qui y contribuent sont la charge de travail et les longues heures, les collègues et les responsabilités. Ce sont les employés de l’Ontario (41% rapportent des niveaux de stress élevé), du Manitoba et de la Saskatchewan (38%) et de l’Alberta (36%) qui sont les plus touchés, suivis par ceux des provinces de l’Atlantique (31%), du Québec (29%), de la Colombie-Britannique et des Territoires (29%).

Quelles conséquences pour les employeurs ?

Ces niveaux de stress posent plusieurs problèmes pour les organisations. D’abord, parmi ceux qui souffrent de stress professionnel élevé, 20% des gestionnaires et 18% des employés seraient plus enclins à démissionner. Ensuite, la situation provoque un absentéisme et un désengagement qui ont un impact négatif sur la productivité : près d’un quart des salariés qui en souffrent ont utilisé des jours de vacances ou de maladie pour gérer leur stress sur les deux dernières années. Sachant que ce sont généralement les personnes les plus performantes qui sont les plus stressées, au point de ne pas demander d’aide à temps et de faire face à une dépression hautement fonctionnelle (à savoir des problèmes de santé mentale ou troubles du sommeil au cours desquels la personne continue de suivre sa routine quotidienne malgré tout), les entreprises risquent de perdre leurs meilleurs éléments si elles ne réagissent pas.

Que faire pour aider les employés stressés ?

Les travailleurs canadiens estiment que leur employeur devrait s’impliquer davantage pour aider les salariés en détresse, plus particulièrement dans le Manitoba et la Saskatchewan (88%), et en Alberta (80%). Les quatre grands domaines de soutien identifiés sont les ressources en cas de détresse, le soutien en cas de problèmes familiaux, le développement de capacités d’adaptation et les mesures préventives.

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