Pour la 13e année consécutive, l’entreprise américaine de conseil en recrutement CareerXroads a examiné comment les compagnies s’y prennent pour recruter leurs salariés. Les chiffres montrent une hausse du sourcing et une baisse du référencement, qui reste la source de recrutement externe numéro 1.
Pour parvenir à ses résultats, CareerXroads a demandé à plus de 50 grandes sociétés américaines comment elles ont déniché leurs travailleurs embauchés en 2013.
Pour trouver la perle rare, les entreprises consultées considèrent d’abord leur propre vivier. En effet, plus de 40 % des recrutements se font en interne et près de la moitié du travail de recrutement est entièrement réalisé par leurs équipes de ressources humaines, et non délégué à une société extérieure.
Des tendances de fond à l’oeuvre
Se faire référer un candidat est la source d’embauche externe qui arrive en tête avec 19,2 %, suivie de peu par la section carrière du site de l’entreprise et les sites d’emploi. Le sourcing arrive en quatrième position avec 12 %. Le recrutement sur campus et le recours à des agences mènent respectivement à 7,5 % et 6 % des embauches. Les foires à l’emploi, les annonces papier et la présentation spontanée d’un candidat dans les locaux de la société occupent le bas du classement.
La comparaison avec les résultats des années précédentes montre que, depuis 2005, les recruteurs délaissent de plus en plus le référencement, les foires de l’emploi et le recrutement par annonces papier. Le site corporatif, les sites d’emploi et le sourcing sont des méthodes de plus en plus utilisées.
Gerry Crispin, le cofondateur de CareerXroads, analyse le déclin du référencement par la moindre popularité des programmes de référencement, qui ont perdu l’attrait de la nouveauté. Ils sont progressivement remplacés par des moyens faisant davantage appel à la dimension sociale d’internet comme le sourcing. Signe que ce dernier est de plus en plus prisé, 60 % des répondants ont déclaré avoir une équipe consacrée au sourcing.
Utilisation plus active de LinkedIn
L’autre enseignement de cette étude est que le recrutement via les médias sociaux varie selon le type de poste. Rarement employée par les employeurs qui embauchent du personnel payé à l’heure, cette méthode est surtout privilégiée pour trouver des professionnels expérimentés et, dans une moindre mesure, des gestionnaires et des débutants. Par contre, pour tous ces groupes d’employés, l’influence des médias sociaux est encore loin d’être dominante. Pour la catégorie des professionnels expérimentés, 19 % des répondants estiment qu’elle est dominante et 35 % significative.
Quant à l’utilisation de LinkedIn faite par les recruteurs, elle aussi bien active – consulter des profils LinkedIn — que passive – poster des offres d’emploi sur LinkedIn et attendre que des candidats se manifestent.
À l’avenir, la majorité des répondants ont déclaré qu’ils allaient davantage explorer les profils LinkedIn et contacter de potentiels futurs salariés en leur envoyant un message LinkedIn. Ils pensent également à consacrer plus de temps à participer à des groupes LinkedIn pour découvrir des candidats.
Avec la popularité de LinkedIn, les CVthèques ont moins la côte. La moitié des compagnies qui passent par des sites d’emploi embauchent directement à partir de l’annonce postée plutôt qu’en puisant dans la base de données de CV. Seulement 12 % des personnes ont répondu qu’elles recherchaient directement des CV plutôt que de passer par une annonce.