10 000 employés français ont, depuis quelques semaines, droit à une prime monétaire pour chaque kilomètre parcouru pour se rendre au travail. Un concept qui a vu de nouveaux adeptes au vélo se manifester.
25 centimes d’euro (ou 36 sous). C’est le tarif au kilomètre qui reviendra au salarié utilisant son vélo pour se rendre au travail en France. Les kilomètres effectués et les primes qui en découlent seront ensuite comptabilisés dans chaque paie mensuelle. Depuis le mois dernier, 10 000 employés issus de 19 entreprises ont la possibilité de tester cette nouvelle démarche valorisant le transport actif. Initié par l’État et financé par les entreprises participantes, ce programme sera à l’essai jusqu’en décembre 2014. À l’issue de cette période, le gouvernement décidera si le programme mérite d’être généralisé et s’il subventionnera les sociétés qui souhaiteraient poursuivre l’aventure.
Un impact sur la santé
Mais comment cela fonctionne-t-il ? Les salariés participants doivent signer un contrat d’honneur les engageant à privilégier le vélo comme moyen de transport durant leurs trajets domicile-travail et travail-domicile. Un compteur est ensuite installé sur le vélo pour enregistrer leurs déplacements. Jusqu’ici, les cyclistes reçoivent en moyenne une prime de 60€ (ou 87$) par mois. Une somme qui a incité de nouveaux employés à opter pour le transport à vélo. Les quelques entreprises participantes y trouvent également leur compte, remarquant déjà une baisse des absences pour maladie, une hausse de la productivité et une meilleure entente chez les salariés ayant choisi ce mode de transport.
Des initiatives au Canada
Au Canada, aucun dispositif généralisé n’existe. Mais des initiatives ont vu le jour au fil des années. Pour s’adapter aux habitudes de transport des nouvelles générations et instituer de saines habitudes de vie, de nombreuses entreprises à travers les provinces ont mis en place des programmes d’incitation à la pratique du vélo.
Au Québec, les employeurs qui souhaiteraient valoriser le transport actif peuvent se référer au programme « Opération vélo-boulot » par Vélo Québec. L’organisme propose des outils de sensibilisation et des conseils d’aménagement (supports à vélo, douches, ateliers de mécanique,…) À ce jour, le programme a séduit près de 2 000 entreprises, dont 75% se situent dans la région montréalaise.
Plus spécifiquement à Vancouver, la banque ING Direct a investi dans des vélos pour que leurs employés puissent les utiliser dans leurs trajets domicile-travail mais aussi dans le cadre de leurs rendez-vous professionnels. L’entreprise leur fournit également un forfait au club de gym afin de pouvoir accéder à des douches.
À Toronto, l’agence de publicité Top Drawer Creative était l’une des premières à encourager la pratique du vélo chez ses employés. Dès 2003, l’entreprise s’engageait à rembourser 2$ par jour aux salariés qui se déplaceraient sur deux roues vers le bureau. Les locaux étant aujourd’hui plus éloignés, Top Drawer Creative a revu son forfait à 5$ par jour. Là-bas, des douches ont été installées, ainsi que des casiers et des places de stationnement sécurisées.