Même si les écarts se resserrent dans la santé et l’éducation à travers le monde, les femmes ont encore du mal à faire jeu égal avec les hommes dans les domaines économique et politique.
Sans grande surprise, les pays scandinaves se retrouvent une nouvelle fois au sommet du classement des pays les plus égalitaires entre hommes et femmes. Sur les 135 pays référencés dans le Rapport 2011 sur les écarts de genre réalisé par le Forum économique mondial, l’Islande, la Norvège, la Finlande et la Suède se placent premiers tandis que le Mali, le Pakistan, le Tchad et le Yémen finissent en bout de liste. Sur cet ensemble, près de 85 % ont fait des progrès tandis que les 15 % restants ont régressé.
On apprend dans ce rapport que le recours aux lois joue un grand rôle dans la réduction des écarts entre hommes et femmes. 88 % des pays interrogés à ce sujet ont mis en place une législation interdisant la discrimination de genre sur le lieu de travail. 20 % disposent d’une représentation obligatoire des femmes dans les conseils d’administration et 30 % ont introduit des lois sur la participation politique. Certaines législations influent même sur le taux de natalité comme dans les pays nordiques, en facilitant la conciliation travail-famille. Parmi ces lois, on peut citer le congé paternité obligatoire et l’instauration de généreuses prestations parentales.
Par rapport à 2010, le Canada se hisse du 20ème au 18ème rang. Une progression en partie due aux résultats recensés dans le domaine de l’éducation. Quant aux États-Unis, ils se classent au 17ème rang. Mais tandis que le pays a gagné six places en termes de participation économique, l’inégalité des salaires perçus pour un même travail reste forte, plaçant les États-Unis au 68ème rang à l’échelle mondiale dans ce domaine. Malgré son ascension dans le paysage mondial, la Chine reste à la 61ème place. Chez le géant asiatique où près des trois quarts des femmes travaillent, les salaires des hommes ont tendance à évoluer beaucoup plus rapidement.