Employeurs : l’art de la transparence

Une entrevue réussie repose sur la transparence, tant du côté du candidat que du recruteur.  Mais, pour ce dernier, toute vérité n’est pas bonne à dire. Qu’est-ce que le recruteur doit divulguer ou pas? Réponses avec Guy Larivière, CRHA, directeur, Recherche de cadres chez CFC Dolmen.

 

Quel degré de transparence adopter pour l’employeur lors du processus de recrutement?


Guy Larivière : Il ne faut jamais dévoiler d’informations sur les autres candidats. [Le code de déontologie de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés stipule que le membre est soumis au secret professionnel et au respect de la confidentialité des dossiers des personnes]. C’est déjà arrivé que deux personnes d’une même entreprise soit sollicitées par le même recruteur. C’est dangereux pour les candidats s’il y a un manque de confidentialité.

C’est excessivement important de mettre en évidence la réalité de la culture de l’entreprise. Il faut montrer quel genre d’organisation elle est, ce que cela prend pour évoluer et les défis que la personne va devoir relever. Certaines entreprises ont une culture très individualiste. Ce n’est pas méchant. Il vaut mieux le dire, car ce n’est pas bon si le candidat n’est pas capable d’évoluer dans un environnement très compétitif. Il faut être le plus transparent possible concernant les valeurs de l’entreprise.

 

Comment éviter de commettre des erreurs ?


G.L. : Le recruteur doit s’assurer qu’il a le mandat de dire certaines choses en entrevue. Lorsqu’on recrute un chef comptable, par exemple, il s’agit de bien vérifier ce qu’on peut déclarer en matière d’informations financières, surtout si l’entreprise ne publie pas ses chiffres. Il faut être bien clair là-dessus avec les responsables de l’organisation.

 

Que répondre aux candidats qui demandent combien ils sont à passer en entrevue?


G.L. : On peut mentionner que plusieurs candidats sont reçus en entrevue, mais il vaut mieux rester vague sur cet élément. Ce n’est pas très motivant pour un candidat de savoir qu’il est le dixième à être vu. Après la seconde entrevue, on peut lui dire qu’il est dans les trois finalistes.

 

Comment réagir lorsque le candidat se montre trop pressant dans ses questions?


G.L. : On peut s’abstenir de répondre. Par exemple, si le candidat demande si l’entreprise a déjà reçu des plaintes de harcèlement psychologique, je lui dirais ceci : « Je ne peux pas vous répondre. Mais, si je juge que vous pouvez faire une seconde entrevue avec une personne de l’entreprise,  vous pourrez poser votre question à ce moment-là et la personne sera en mesure de vous répondre. »
 

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