Inviter les jeunes pour préparer la relève

 

La journée nationale « Invitons nos jeunes au travail » suscite de plus en plus d’intérêt au sein des entreprises canadiennes. L’opération permet à ces dernières de soigner leur image auprès de leurs employés et du grand public, mais également, et pourquoi pas, d’établir un premier contact avec leurs futures recrues…

Instaurée le premier mercredi de novembre, la journée « Invitons nos jeunes au travail » s’intègre à la semaine de l’orientation et des carrières.Créée par l’association ontarienne « Partenariat en éducation » en 1994, cette journée ne cesse de prendre de l’ampleur. Et pour cause, les entreprises en tirent de nombreux bénéfices, comme l’assure Jacynthe Dallaire, chef de programmes pour Partenariat en éducation : « Pour les employeurs, c’est l’occasion d’appuyer les membres de leur personnel en tant que parents, et de resserrer les liens à l’interne. » Un point de vue que partage Danielle Gagnon. Conseillère senior en ressources humaines pour la Financière Banque Nationale (FBN), elle s’est elle-même beaucoup impliquée dans cette journée du 7 novembre 2007. La FBN a accueilli sept enfants à Montréal, six en succursales à travers le Canada et seize à Toronto. Au programme, la gestion d’un million de dollars virtuels, des tests psychométriques McQuaig relatifs à l’orientation, la présentation des différents secteurs (informatique, continuité des affaires, opérations), le témoignage de deux stagiaires, des simulations d’entrevues d’embauche, la gestion de situations conflictuelles ou de problèmes d’organisation… Bref, les enfants ont été plongés corps et âme dans le quotidien des employés de la banque.

Une expérience que Danielle et ses collègues ont pris beaucoup de plaisir à organiser, et qui fait également du bien à l’image de marque de l’entreprise. « Financière Banque Nationale donne à cette occasion une image de bon citoyen corporatif. De plus, nous préparons la relève ! C’est peu coûteux et cela constitue une bonne publicité. On renforce ainsi le sentiment d’appartenance des employés et on attire d’autres personnes », explique Danielle Gagnon. Même constat chez Bell Canada, où Diane Brunet, adjointe au soutien des applications informatiques, a organisé la visite de 28 enfants. « Chaque année, nous invitons tous nos employés à s’impliquer dans cet événement. Cela représente beaucoup de travail en termes de temps, mais peut-être les enfants seront-ils séduits par Bell Canada et envisageront-ils une carrière chez nous », déclare-t-elle.

L’événement a déjà permis à plus d’un million et demi de jeunes Canadiens d’aller à la rencontre de dizaines de milliers d’entreprises. « Bombardier, General Electric, Air Canada, BMO, Banque Royale du Canada… C’est à qui va organiser la journée la plus intéressante », témoigne Jacynthe Dallaire. À ses yeux, c’est aussi l’occasion pour les enfants de réaliser l’importance des études et de la formation : « Il s’agit d’une première exploration des carrières envisageables. Cela valorise les efforts de leurs parents pour gagner leur vie et leur montre que l’école n’est pas une fin en soi. »

Avec le départ prochain des baby-boomers, les entreprises canadiennes se veulent prévoyantes. Soigner son image d’employeur auprès des plus jeunes devient un véritable enjeu.

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