La génération Y est-elle si différente des autres ?

Âgés de 20 à 34 ans, les travailleurs de la génération Y sont souvent perçus comme différents dans leur approche au travail. Les qualificatifs pour les définir ne manquent pas : flexibles, sociaux, technologiques  Mais cette génération est-elle si différente ? Une étude canadienne du cabinet Deloitte vient légèrement rebattre les cartes.

 

Dans son étude comparative intitulée « L’avenir du travail – Guide de réorientation », le cabinet Deloitte a interrogé 502 professionnels canadiens sur leur perception de la vie active. Il en ressort que les travailleurs issus de la génération Y ne sont pas si différents que ceux des générations plus avancées. Dans son introduction, le cabinet déclare même : « Tous les humains se ressemblent et tout ce qui distinguerait les Y des autres générations tient en fait à des conceptions différentes du travail et à ladoption de plus en plus rapide de nouvelles technologies et de nouveaux médias. » Faudrait-il pour autant ne rien changer dans les milieux de travail ? Deloitte suggère plutôt une adaptation à cette génération qui représente aujourd’hui un tiers de la population canadienne. Les employeurs sont ainsi invités à suivre l’évolution de trois grandes tendances à mesure que la génération Y vient grossir les rangs des travailleurs dans les entreprises.

 

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Une génération écran

La génération Y est définitivement technologique. Et cela devrait de plus en plus se ressentir dans les entreprises. L’étude permet ainsi d’apprendre que 58% des employés de cette génération ont l’habitude d’effectuer leurs recherches sur Internet contre 36% chez les autres générations. Ils sont aussi davantage collés à leur téléphone puisque 41% d’entre eux vérifient constamment s’ils ont reçu de nouveaux messages contre 24% chez les générations plus avancées. Cet attachement de la génération Y au téléphone et à la tablette explique en partie pourquoi les employeurs développent de plus en plus des politiques de BYOD dans les entreprises.

 

Une génération sociale

En plus de faire usage des multiples outils technologiques mis à sa disposition sur le marché, la génération Y a également pleinement intégré le recours aux réseaux sociaux au bureau. Si l’on se réfère aux résultats de l’étude menée par Deloitte, on y apprend que la question de la confidentialité sur les réseaux sociaux tels que Facebook leur tient moins à coeur que chez les travailleurs des générations plus anciennes. 53% d’entre eux n’affichent ainsi aucun renseignement qu’il ne serait pas approprié que leurs collègues lisent contre 67% pour les autres générations. Les travailleurs dans la vingtaine et la trentaine protègent également moins la confidentialité de leurs renseignements personnels sur ces réseaux (38% contre 47% chez les autres générations). Ils ont aussi tendance à partager davantage d’informations personnelles sur les réseaux sociaux durant leurs heures de bureau. De tels comportements doivent amener les employeurs à revoir leur manière de cloisonner vie professionnelle et vie privée au travail alors que la ligne entre les deux tend à s’amenuiser.

 

Une génération flexible

Parmi les travailleurs réclamant le télétravail dans leur entreprise, la génération Y est peut-être celle qui pousse le plus vers cette nouvelle manière de travailler afin de pouvoir bénéficier d’une meilleure conciliation travail-famille. Les différentes générations ne seraient pourtant pas vraiment prêtes à s’y mettre si l’on se réfère aux résultats de l’étude puisqu’à  peine une personne sur dix de la génération Y et des autres générations opterait pour le télétravail si elle en avait la possibilité. Ce qui ne veut pas dire que cette tendance restera identique dans quelques années puisque les travailleurs de la génération Y sont connus pour leur flexibilité dans le travail. L’avenir pourrait donc ressembler à un entre-deux entre la vie de travail au bureau et à la maison.

 

Mais cette adaptation à la génération Y pourrait être complètement bouleversée par l’arrivée des jeunes travailleurs de la génération Z. Les qualificatifs pleuvent déjà pour les définir. D’après le cabinet conseil Millenium Branding et la société de recrutement Randstad, la génération Z aurait davantage la fibre entrepreneuriale que la génération Y. Elle serait également moins porté sur la rémunération et affectionnerait davantage la communication en face-à-face que leurs prédécesseurs. Laissons-lui toutefois le temps d’arriver puisque cette génération a moins de 20 ans. 

 

 

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