Le stress et le mode de vie sédentaire préoccupent les employeurs

De plus en plus d’employeurs canadiens sont conscients du lien entre santé au travail et absentéisme ou productivité. Interrogés dans un sondage de la Financière Sun Life, ils placent aujourd’hui le stress lié au travail et le mode de vie sédentaire comme les principaux risques en santé encourus par leurs employés.

 

Les programmes de mieux-être font depuis longtemps partie des préoccupations des entreprises sur le marché du travail canadien. Pour preuve, plus de 90% des employeurs de plus de 50 salariés offrent au moins une initiative liée au mieux-être de leurs employés. Et pour la première fois depuis la publication du sondage de la Financière Sun Life en 1997, les résultats de ces programmes se font sentir. Parmi les bénéfices les plus cités par les employeurs, on retrouve la réduction de l’absentéisme (40%), l’augmentation de la productivité (30%) et la baisse des prestations d’invalidité (18%).

 

Le stress en tête

Mais qu’est-ce qui préoccupe aujourd’hui les employeurs en matière de santé ? Sans surprise, le stress arrive en première position des risques les plus cités par les dirigeants d’entreprises de toutes tailles avec 24%. Un problème déjà mis en avant à l’occasion du même sondage publié en 2011. Dans les grandes entreprises, le stress apparaît de manière plus significative puisque 61% des employeurs le considèrent comme un risque important. Par ailleurs, 43% des dirigeants de ces organisations placent l’anxiété et la dépression comme un problème de santé à prendre en compte.

 

La vie sédentaire aussi

Fotolia_46600723_XS.jpgEn première position également avec 24%, le mode de vie sédentaire semble tout autant préoccuper les responsables d’entreprises de toutes tailles. Dans les sociétés de moins de 50 salariés, il arrive même en tête des préoccupations devant le stress. De même, les problèmes de santé liés à un mode de vie sédentaire se retrouvent parmi les risques les plus cités par les employeurs comme l’obésité (23%), l’hypertension (19%) ou encore le cholestérol (13%).

 

 

Le grand écart

Pourtant, les écarts sont encore grands entre les programmes de mieux-être proposés par les entreprises et les préoccupations des employeurs à l’égard de la santé de leurs salariés.

Sur le terrain, les programmes mis en place sont davantage tournés vers la motivation des salariés, la flexibilité du temps de travail et l’évaluation du personnel. Et lorsqu’ils touchent essentiellement à la santé, les initiatives s’apparentent à une formation aux premiers secours ou à une campagne de vaccination contre la grippe.

 

La nécessaire évaluation

L’évaluation de la santé des salariés devrait être un point à améliorer pour les années à venir. De manière globale, 87% des entreprises ne mesurent pas l’état de santé de la majorité de leurs employés. Autre exemple de l’écart entre les programmes existants et les préoccupations d’aujourd’hui : seuls 5% des entreprises effectuent un examen de la tension et fournissent des programmes pour arrêter la cigarette tandis que l’hypertension et le tabagisme sont considérés comme des risques importants dans la santé de leurs employés. Ces derniers se placent en 4e et 5e position des risques les plus cités par les employeurs derrière le stress, le mode de vie sédentaire et l’obésité.

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