9 Canadiens sur 10 inquiets au sujet de la pénurie de main d’œuvre

L'écart des compétences entre l'offre et la demande sur le marché du travail s'avère être une préoccupation majeure pour les travailleurs canadiens cette année. L'étude sur les tendances du marché de l'emploi en 2014, menée par Randstad Canada en collaboration avec Ipsos Reid auprès de 2 076 employés et gestionnaires à travers le pays, révèle par ailleurs que ce sont les métiers spécialisés (plomberie, électricité,…) qui pâtissent le plus de la rareté de main d'œuvre. Un phénomène principalement dû à une méconnaissance et une mauvaise image de ces emplois.

shortage_of_manpower.jpgCette année, les plus grands défis auxquels les entreprises vont devoir faire face sont, pour les salariés canadiens, le manque de travailleurs dans les métiers spécialisés (16,3%), la sous-traitance et le nombre grandissant des personnes arrivant sur le marché du travail (15,2%) et le manque général de travailleurs spécialisés (9,9%).

Des responsabilités partagées

Pour 91,2% des travailleurs canadiens, la pénurie de main d'œuvre demeure une grande problématique pour l'année 2014. Pour pallier le problème des écarts de compétences, les répondants estiment qu'entreprises, système éducatif et gouvernements ont un rôle à jouer. Ainsi 40% d'entre eux pensent que les entreprises doivent investir davantage dans la formation axée sur les compétences de leurs employés. 38% croient que les institutions académiques doivent faire des efforts pour promouvoir les secteurs et métiers connaissant une pénurie de main d'œuvre. 32,9% jugent que les gouvernements doivent investir plus sur les formations basées sur les compétences en direction des personnes au chômage et sous-employées, et 25,7% qu'ils doivent mettre en place des mesures incitatives pour que les travailleurs se dirigent vers les métiers en pénurie.

Manque de compétences dans les métiers spécialisés

Les métiers spécialisés sont considérés comme l'une des trois industries les plus pourvoyeuses d'emploi (44,7%). Les autres domaines représentant les meilleurs potentiels d'embauche sont la santé (38,2%), le secteur pétrolier et gazier (33,9%), les technologies (26,9%), l'ingénierie et la construction (25,2%). A contrario, les secteurs qui offriraient le moins de possibilités d'emploi sont les organisations à but non lucratif, les universités, le spectacle, les loisirs et l'industrie des produits de consommation courante.

La pénurie de main d'œuvre s'expliquerait pour 79% des Canadiens par une méconnaissance des métiers spécialisés et 76,6% par une perception négative à leur égard : moins respectés et plus démodés que l'emploi « col blanc ».

37% des personnes interrogées considéreraient une carrière dans les métiers spécialisés si le secteur offrait de belles perspectives d'emploi à court et à long terme. 34,8% l'envisageraient s'ils promettaient une meilleure sécurité d'emploi que dans les autres secteurs. Enfin, des programmes de formation accessibles permettant une reconversion facile inciteraient 31,8% des sondés à changer de cap dans leur carrière…

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