OCDE : la parité n’est pas encore une réalité

Si de nombreuses entreprises à travers les pays de l’OCDE se sont aujourd’hui saisies de la question de la parité, il reste encore des progrès à accomplir. Le point sur la situation en quelques chiffres.

Quelques cent ans après sa création, la journée internationale de la femme, coup de projecteur sur la condition féminine, a-t-elle encore son utilité ? Oui, à en croire les statistiques mises en avant par l’OCDE. Même si, dans la plupart des pays occidentaux, de nombreux efforts ont été fournis ces dernières années pour permettre aux femmes l’accès aux sièges des conseils d’administration des grandes firmes, reste que moins de 10 % de ces postes sont occupés par des femmes. Un résultat peu brillant, qui confirme le besoin de progresser en matière de parité sur le lieu de travail.

D’importantes disparités selon les pays
Proportion moyenne, révélée par le « navigateur de la parité », nouvel instrument de l’OCDE pour rendre des comptes des avancées notamment en matière d’emploi, ce chiffre cache d’importantes disparités régionales. Par exemple, la Norvège fait figure de bon élève : l’indice du taux de présence des femmes aux conseils d’administration flirte avec les 40 %. Un score honorable, expliqué par l’adoption, en 2006, d’un quota obligatoire au sein des entreprises. En Suède, en France, en République Slovaque ou encore en Finlande, les résultats, moindres, dépassent tout de même la moyenne, oscillant entre 15 et 20 %. Certes loin de la parfaite parité, ils devancent très largement l’occupation constatée cette fois en Allemagne, au Japon et aux Pays-Bas, inférieure à 5 %. Pour sa part, le Canada n’avait su, en 2009, laisser place aux femmes dans la gouvernance des entreprises qu’à hauteur de 6,3 %.

Les pouvoirs publics à l’action
De quoi laisser place à une large marge de progression, dont se saisissent l’un après l’autre les pays : la France, l’Espagne, l’Islande, la Belgique ou encore l’Italie ont ainsi déjà légiféré afin de voir augmenter dans un futur proche la place de la gent féminine au sein des conseils d’administration des entreprises. Des décisions politiques qu’il reste désormais à mettre en œuvre : rendez-vous est pris pour la prochaine journée internationale de la femme, occasion d’un nouvel état des lieux.

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