Pénurie de compétences : 66% des entreprises en souffrent

Année après année, le nombre de recrutements n'est pas à la hauteur des prévisions d'après le guide des salaires 2014 publié par Hays. Pourtant, les chefs d'entreprises canadiens indiquent dans le même temps devoir faire face à une pénurie de compétences sur le marché de l'emploi. Ces derniers révèlent également être optimistes quant à la croissance en 2014.

Alors que les recrutements et les affaires sont en deçà des prévisions ces dernières années, l'optimisme des chefs d'entreprises canadiens est malgré tout au plus fort depuis trois ans selon l'enquête du cabinet Hays. Ainsi, 64% prédisent une hausse de leur activité en 2014. Selon Rowan O'Grady, président de Hays au Canada, il est intéressant de noter que les responsables restent optimistes même si les données suggèrent qu'il serait plus prudent de tempérer les perspectives. Pour lui, les entreprises auraient tout intérêt à produire des analyses plus précises sur leurs perspectives de croissance pour ajuster leurs plans d'embauches en conséquence.

Les cadres intermédiaires les plus touchés

Malgré ce contexte, le problème de pénurie de compétences persiste. C'est ce qu'indique l'enquête selon laquelle deux tiers (66%) des entreprises canadiennes en souffriraient. Un constat particulièrement vrai en ce qui concerne les cadres intermédiaires pour lesquels il est encore plus difficile de réussir à pourvoir les postes vacants. Interrogé sur les causes potentielles de ce phénomène, un tiers (33%) cite le manque de formation et de perfectionnement professionnel, tandis qu'un autre tiers (35%) estime que trop peu de candidats entrent sur le marché du travail.
Le cabinet de recrutement met en exergue plusieurs options pour ces entreprises frustrées par l'incapacité à trouver des professionnels qualifiés. Tout d'abord, embaucher un candidat moins expérimenté dans un domaine particulier mais possédant des compétences transférables. Celui-ci pourra dès lors être formé et encadré pour devenir, à terme, l'employé idéal. Un proposition qui obligerait par la même occasion les employeurs à investir davantage dans leur capital humain.

Anticiper les départs à la retraite

Ensuite, à l'heure où la génération des bébé-boomers s'apprête à partir à la retraite, la planification de la relève est un autre défi à relever. Car l'absence de transfert de connaissances d'une génération à l'autre exacerbera encore plus les pénuries de compétences dans toutes les secteurs industriels révèle l'enquête. Le transfert de connaissances devient dès lors un enjeu clé pour de nombreuses entreprises qui perdront ces employés, nés après guerre, dans les prochaines années. Alors que 57% des organisations ont ou mettront en œuvre un plan de relève, ce nombre est encore jugé trop faible. Autant de pistes de réflexions pour essayer, cette année, d'inverser la tendance.
 

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