Quand le patron s’en va

Un récent sondage de la firme Robert Half Canada montre comment la productivité des employés risque d'en prendre un coup après le départ d'un membre de la haute direction.

 

En effet, les répondants au sondage, 390 professionnels et 270 directeurs financiers, estiment que le départ d’un membre de la haute direction entrave la productivité durant la période où le poste reste vacant. Parmi les employés consultés, 18% croient que ce départ entrave beaucoup la productivité, et 51% croient que cela l’entrave moyennement. Les directeurs financiers consultés sont encore plus catégoriques : 60% d’entre eux croient que la productivité peut être moyennement entravée.

Le départ d’un patron peut envoyer un signal négatif au personnel et provoquer de l’insécurité et des inquiétudes qu’il est toujours préférable d’éviter. La cause principale de cette baisse de productivité à l’occasion d’un départ, selon 49% des employés et 42% des directeurs financiers, est le moral à la baisse et la démotivation.

L'importance d'une bonne communication

La transparence quant à la suite des choses est importante. À la suite d’un départ, les employés aiment savoir ce qui va arriver, se posent une foule de question et éprouvent le besoin d’être rassurés.

Selon Greg Scileppi, président des activités internationales de dotation en personnel chez Robert Half, quand un cadre supérieur d'une équipe quitte une entreprise, « l'employeur devrait prendre des mesures pour réduire le risque que le moral baisse ou que le roulement du personnel augmente, en tenant au courant les équipes et en maintenant leur motivation et leur engagement, tout en procédant rapidement au pourvoi du poste vacant. »

L’accroissement de la charge de travail et les craintes relatives à la sécurité d’emploi ou à la relation avec un nouveau patron affectent également la productivité, d’après une moyenne de 18% des répondants au sondage. Les directeurs financiers sont également convaincus à 18% que la concurrence interne pour le poste vacant affecte la productivité, mais cette préoccupation n’est partagée que par 3% des employés.

Des trucs pour parer à la baisse de régime

Afin de réduire au minimum la perte de productivité, les spécialistes en dotation de Robert Half conseillent de préparer la succession et les pipelines d’embauche, de songer à mettre en place un intérimaire, d’agir rapidement et de faire preuve de transparence en tenant tout le monde au courant des progrès du recrutement d'un nouveau gestionnaire pour améliorer le moral du personnel et limiter la circulation des rumeurs.

Selon Robert Half, de façon générale, les processus d’embauche sont souvent trop longs, notamment aux yeux des candidats, et un processus de recrutement trop long peut nuire aux employeurs.

Pour préparer la succession et être prêt à faire face à des départs, il est conseillé de voir qui, au sein de l’entreprise, serait intéressé et prêt à occuper un poste supérieur. On recommande également de garder un recruteur de confiance à la disposition de l’entreprise. De plus, pour éviter que les projets et les équipes de travail soient trop perturbés par le départ d’un cadre, on peut embaucher un gestionnaire intérimaire qui s’assurera de faire le suivi et de poursuivre l’avancement des travaux en cours.

Articles récents par
Commentaires

Réseau d'emplois Jobs.ca